En mémoire des oliviers.
L’olivier est plus qu’un arbre. C’est un symbole, c’est l’homme lié à sa terre.
Incarnation de la Méditerranée. Incarnation de la vie puisque sa culture remonte à plus de 6 millénaires en Orient. Incarnation de la paix universelle mais aussi arbre béni dans trois religions monothéistes. C’est pour cela que d’une certaine manière, l’Olivier et la Palestine sont liés à tout jamais. L’olivier est une part vivante de la culture palestinienne. La culture dans tous les sens qu’elle recouvre.
Aujourd’hui c’est aussi une part de la souffrance des Palestiniens. A l’oppression d’un peuple lié à sa terre, s’ajoute celle d’un arbre et de sa culture. La culture de l’olivier fait partie intégrante de l’économie palestinienne qui tente de survivre malgré l’occupation, les check-points, le mur et l’ensemble des entraves que l’Etat israélien a mis en place depuis sa naissance. La lutte pour sa culture c’est aussi la lutte pour la survie d’un peuple.
Mardi 9 octobre 2012, des colons israéliens ont volontairement arraché 70 arbres dans un village avant que ne commence la cueillette.
Qu’ont fait ces arbres pour subir un tel châtiment ? Qu’ont-ils fait pour être sauvagement arrachés de leur terre ancestrale ? Qu’on fait les Palestiniens pour être expulsés et arrachés à leurs racines ?
L’incident n’est pas isolé et se répète en réalité chaque année. Mais il témoigne surtout de cette volonté de détruire la culture d’un peuple jusqu’à sa disparition. La détruire jusqu’à ce qu’il en reste aucune trace de vie. Cet acte de barbarie n’a rien d’enfantin. Et l’attention que les médias accordent à l’évènement témoigne tout aussi bien du comportement général qu’est de fermer les yeux sur l’oppression quotidienne vécue dans ces territoires.
Si l’olivier est un symbole, sa destruction ne l’est pas moins. Il témoigne du massacre des espoirs de paix. Une paix qui disparait chaque fois un peu plus, lorsqu’un olivier est volontairement détruit.
photo: Le Jardin des Oliviers - Jérusalem